Retour sur notre intervention dans l’Echo
Que faut-il en retenir ? Quelles solutions à moyen terme ?
Dans un article de l’Echo de ce 19 mars 2022, intitulé : « Pour les économies d’énergies à court terme, il est déjà trop tard », notre CEO, Sébastien Ryhon, partageait la vision de Coretec Energy sur la situation énergétique en Belgique et le risque qu’elle fait courir à nos entreprises.
C’est l’occasion de revenir, avec lui, sur ses propos et d’approfondir certains concepts abordés dans l’article.
Un manque d’anticipation
Le constat dressé par Coretec Energy est clair : le sentiment d’abondance et le prix des énergies relativement bas de ces dernières années ont souvent repoussé au second plan les discussions et les décisions en matière d’énergie en Belgique. Seule l’urgence climatique a occasionnellement remis sur la table la question des moyens de production d’énergie. Les entreprises, elles aussi, ont parfois reporté la modernisation de leur gestion énergétique oubliant, au passage, d’anticiper une hausse probable des coûts.
Aujourd’hui, l’Union Européenne et la Belgique, en particulier, payent le manque d’anticipation de ces 30 dernières années où l’idéalisme a probablement un peu trop prévalu.
L’énergie est et restera une priorité
Face à la situation que nous vivons, Coretec Energy actionne tous les leviers dont elle dispose. Mais ce qu’on retiendra finalement c’est que le risque d’une augmentation fulgurante des coûts de l’énergie est une réalité ! Or, il n’y a pas de société moderne sans énergie.
La crise actuelle doit éveiller les consciences et servir d’accélérateur à la transition énergétique des entreprises de façon concrète et réaliste.
A court terme
Le mot d’ordre est aux « comportements ». Les entreprises peuvent rapidement et sans faire de grands investissements mettre en place une première stratégie efficace basée sur :
- la consolidation contractuelle de leurs achats d’énergie et ainsi se prémunir d’une aggravation de la situation.
- la mise en place de comportements avec effets immédiats. On pense à l’optimisation des températures de consigne, à la rationalisation de l’éclairage, à la gestion active des consommations des véhicules ou à la formation du personnel aux bonnes pratiques.
A long terme
Sébastien Ryhon se veut réaliste mais rassurant.
“Comme toutes les questions stratégiques, les problématiques énergétiques et environnementales sont à considérer de façon globale et sur le long terme”. Selon lui, c’est donc le moment idéal de prendre un peu de recul et de reprendre en main la gestion (pro-)active de ses énergies.
Pour commencer, il recommande de se concentrer sur la « rationalisation » de ses consommations d’énergie. Les entreprises peuvent ainsi déployer un second volet stratégique basé sur :
- L’automatisation, notamment de l’éclairage, des variateurs de fréquence de pompes ou de ventilateurs ainsi que des régulateurs industriels.
- La modernisation du parc énergétique avec l’installation d’équipement plus performant comme des LED, des chaudières à haut rendement ou même des outils de production haute performance.
Enfin, il préconise la mise en place d’un troisième volet qui s’articule autour de 3 axes :
- La récupération d’énergie principalement thermiques.
- La mise en place de systèmes de production d’énergie locaux et autonomes telles que les panneaux solaires, les unités de cogénérations, les pompes à chaleur, le biogaz et la biomasse.
- La mise en place d’une stratégie de production & de consommation multi site via des contrats PPA (Power Purchase Agreement) spécifiques.
Ainsi, si dans l’article de l’écho, il se veut réaliste, Sébastien Ryhon ne se dit pas fataliste. Au contraire : “des solutions existent et elles sont efficaces”. La question, selon lui, est plutôt de savoir si cette crise inédite permettra aux entreprises et industriels Belges de (re-)mettre la question énergétique au centre des préoccupations de l’entreprise et ce, avant une prochaine crise.